57 meilleurs albums de jazz de tous les temps (liste définitive)
Le jazz est l’un des genres les plus complexes et les plus influents de l’histoire de la musique. Ces albums de jazz ont contribué à façonner le genre tel que nous le connaissons aujourd’hui, même s’il reste en constante évolution.
1. Somethin’ Else – Cannonball Adderley
Le saxophoniste Cannonball Adderley était omniprésent au milieu du siècle en tant que sideman de Miles Davis et d’autres leaders, mais l’album Somethin’ Else de 1958 est la rare occasion d’entendre Adderley en tant que leader. Il n’est donc pas surprenant que cet album fasse partie des listes de “best of”.
2. Getz/Gilberto – Stan Getz & Joao Gilberto
La bossa nova brésilienne rencontre le jazz américain dans Getz/Gilberto de 1963. La bossa nova était de plus en plus populaire à l’époque, mais une telle collaboration n’avait jamais été tentée. La plus célèbre est la reprise en anglais de The Girl From Ipanema, interprétée par l’épouse de Gilberto. La chanson a été un succès et est devenue l’un des standards de jazz les plus célèbres des années 1960.
3. Mingus Ah Um – Charles Mingus
1959 a été une grande année pour le jazz, comme en témoigne en partie l’album légendaire de Charles Mingus. Il met en évidence le désir classique de Mingus pour le concept ; il choisissait souvent des thèmes pour ses œuvres en hommage à une personne, à un lieu ou même à une émotion. Mingus Ah Um était un hommage à plusieurs autres grands noms du jazz, notamment au saxophoniste Lester Young, décédé plus tôt dans l’année.
4. Afro – Dizzy Gillespie
Dizzy Gillespie a joué un rôle majeur dans la popularisation de la musique afro-cubaine dans le genre plus large du jazz. Son album Afro, sorti en 1954, est entré dans l’histoire comme l’un des albums les plus influents de Gillespie. Il s’agit sans aucun doute du plus grand disque du sous-genre Cubop de l’époque, une fusion de la musique cubaine et du bebop. Bien que le terme ne soit pas resté, l’influence de Gillespie sur le jazz a été déterminante, donnant naissance au genre de la fusion multiculturelle tel que nous le connaissons aujourd’hui.
5. At the pershing: But Not For Me – Ahmad Jamal
Étonnamment, l’album But Not For Me (1958) d’Ahmad Jamal a d’abord reçu un accueil négatif de la part des critiques. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs albums de jazz de tous les temps. Malgré les critiques, l’album s’est extrêmement bien vendu, en grande partie grâce au single populaire Poinciana.
6. Song For My Father – Horace Silver
Horace Silver a publié de nombreuses œuvres remarquables tout au long de sa carrière, mais Song For My Father (1965) est incontestablement l’une de ses meilleures. La musique est fortement influencée par les expériences de Silver au Brésil ainsi que par son héritage culturel. L’album est surtout connu pour son titre, mais chaque chanson est une grande œuvre en soi, y compris la rythmique The Kicker. Song For My Father met en évidence le talent de Silver en tant que pionnier du hard bop.
7. Head Hunters – Herbie Hancock
L’exploration musicale novatrice de Herbie Hancock dans les années 1960 a introduit des éléments électroniques dans le jazz. Mais c’est au début des années 1970, lorsqu’il forme son groupe The Headhunters, qu’il accède à la notoriété. Leur premier album, sorti en 1973, a fait une forte impression grâce à sa combinaison de jazz, de R&B et de funk, le tout soutenu par de lourds synthétiseurs. Head Hunters est peut-être surtout connu pour son single Watermelon Man.
8. Journey in Satchidananda – Alice Coltrane
Alice Coltrane n’était peut-être pas aussi connue à son époque que son mari John Coltrane, mais elle était une artiste de jazz étonnamment talentueuse. Elle s’est imposée dans les années 1960 et 1970 avec l’essor du jazz expérimental. Son album Journey in Satchidananda, paru en 1970, peut être considéré comme son opus magnum, une incursion époustouflante dans le jazz moderne fusionné avec la musique traditionnelle de l’Asie du Sud-Est.
9. Destination…Out! – Jackie McLean
Jackie McLean était un explorateur du jazz, repoussant les limites du bebop comme jamais auparavant. Le saxophoniste s’est fait connaître dans les années 1960 en expérimentant le jazz progressif et le bebop dans des albums de plus en plus ambitieux. Son album le plus impressionnant est Destination… Out ! Un album si aventureux que le jazz n’est qu’une catégorie dans laquelle il s’inscrit, tout en restant indéniablement du jazz.
10. Bright Size Life – Pat Metheny
Étonnamment, l’album Bright Size Life de Pat Metheny, sorti en 1976, n’a pas connu un grand succès lors de sa sortie. En fait, il a largement échappé à l’attention. Aujourd’hui, il est largement considéré comme l’un des meilleurs exemples de post-bop, rendu encore plus impressionnant par le jeune âge de Metheny. Bien que Metheny ait enregistré des albums plus matures tout au long de sa carrière, Bright Size Life reste impressionnant par son talent naturel, son énergie et sa spontanéité.
11. Giant Steps – John Coltrane
John Coltrane était l’un des plus grands acteurs de la scène jazz des années 1950. Son album Giant Steps, sorti en 1959, a fait parler de lui pour son utilisation innovante de techniques de jeu et d’harmonies uniques, le genre de musicalité qui allait faire la renommée du saxophoniste. L’album est si connu qu’il est devenu un matériel d’étude élémentaire pour tous les musiciens de jazz en herbe.
12. Lady in Satin – Billie Holiday
La voix de Billie Holiday a changé radicalement vers la fin de sa vie, en grande partie à cause de sa longue lutte contre la toxicomanie. Son album Lady in Satin, paru en 1958, montre une Billie Holiday à la tessiture plus limitée, mais il figure toujours parmi ses plus grands albums. La raison en est peut-être son interprétation : pleine d’émotions intenses, la voix de Holiday est tout à fait envoûtante, même si elle n’a pas la force et l’étendue de ses interprétations antérieures.
13. Kind of Blue – Miles Davis
Miles Davis est l’un des plus grands noms du jazz du milieu du siècle dernier. Mais le légendaire chef d’orchestre s’est surpassé avec son album Kind of Blue de 1959. Il est devenu l’un des albums les plus vendus de l’histoire du jazz et est connu des amateurs de jazz comme des auditeurs ordinaires. Davis a impressionné par son attrait universel, qui a contribué à populariser le jazz dans la musique grand public.
14. The Real McCoy – McCoy Tyner
McCoy Tyner a été très actif tout au long des années 1960 au sein du John Coltrane Quartet. Mais son premier album en tant que leader, sorti en 1967, le distingue des autres musiciens de jazz de l’époque. Tyner était un maître du piano jazz, pionnier de nouvelles techniques telles que le jeu intérieur-extérieur et l’harmonie statique. The Real McCoy est surtout connu pour Passion Dance, qui est devenu un standard du piano jazz.
15. Tales From The Hudson – Michael Brecker
Michael Brecker n’était pas seulement un musicien de jazz au talent stupéfiant. Il était aussi l’un des musiciens de jazz les plus novateurs et les plus polyvalents de son époque. Tout au long de sa carrière, Brecker a expérimenté des genres allant du jazz classique au jazz-pop en passant par le jazz-rock. Il a passé de nombreuses années à accompagner certains des plus grands maîtres du jazz de l’industrie.
16. Now He Sings, Now He Sobs – Chick Corea
Chick Corea a produit son deuxième album en tant que chef d’orchestre en 1968, ce qui a donné naissance à ce qui allait devenir son album le plus célèbre. Now He Sings, Now He Sobs est la rencontre d’anciens et de nouveaux styles, avec une formation changeante composée de quelques-uns des instrumentistes bebop les plus connus de l’époque. Le plus impressionnant, c’est que l’album combine des classiques du jazz avec le type d’improvisation qualifiée que seul Chick Corea peut accomplir.
17. A Night at The Village Vanguard – Sonny Rollins
Sonny Rollins était un touche-à-tout dans les années 1950, jouant avec divers groupes. Son album de 1957 reflète sa nature éclectique et son style musical. A Night At The Village Vanguard est un enregistrement d’un concert en direct, qui donne une expérience authentique de ce que c’était que d’entendre Rollins jouer en personne. L’album se caractérise par un jeu novateur et même par l’improvisation.
18. Karma – Pharoah Sanders
Le saxophoniste Pharaoh Sanders a joué avec John Coltrane pendant plusieurs années au cours des années 1960 avant de se lancer dans une carrière solo. Il est l’un des chefs de file du sous-genre du jazz spirituel, qui s’inspire des religions orientales, de l’afro-fusion et du spiritualisme. Karma est sans doute son meilleur album, avec des morceaux poétiques d’une demi-heure et des mantras scandés.
19. Sonny Side Up – Dizzy Gillespie, Sonny Rollins, & Sonny Stitt
Trois grands noms du jazz se sont retrouvés dans l’album Sonny Side Up de 1957, donnant naissance à l’une des plus grandes collaborations bebop de la décennie. Dizzy Gillespie dirige l’ensemble, bien que Rollins et Stitt tiennent leur rang tout au long de l’album. L’album donne l’impression d’une bataille, chaque musicien se disputant son temps de parole, mais ils s’unissent également dans une harmonie exquise.
20. Data Lords – Maria Schneider Orchestra
Maria Schneider est l’un des plus grands noms du jazz du XXIe siècle, bien qu’elle travaille professionnellement depuis les années 1970. Au cours de sa carrière, Maria Schneider a remporté sept Grammy Awards, mais c’est son double album Data Lords, sorti en 2020, qui se distingue le plus. Album conceptuel audacieux, Data Lords est une exploration de la musique moderne de big band axée sur la technologie, la numérisation, la surveillance et l’individualisme.
21. Concert By The Sea – Erroll Garner
En tant que pianiste de jazz, Erroll Garner était totalement unique. Son style, que l’on peut qualifier d’opulent, se caractérise par une méthode de jeu excessive qui s’inspire de Fat Waller et d’Earl Hines. Concert By The Sea a été enregistré en 1955, à partir de prestations en direct pour la radio de l’armée américaine. Il n’a jamais été prévu d’en faire un album, jusqu’à ce que le manager de Garner retravaille les bandes pour en faire un disque cohérent et très réussi.
22. Moanin’ – Art Blakey & The Jazz Messengers
Moanin’ est sorti en 1959 et est largement considéré comme l’un des meilleurs albums d’Art Blakey. Parangon de l’ère hard bop, il réunit certains des plus grands et des meilleurs instrumentistes de jazz de l’époque, dont Lee Morgan à la trompette et Bobby Timmons au piano. Moanin’ met parfaitement en valeur le hard bop à forte teneur en blues qui était populaire sur la côte est.
23. A Love Supreme – John Coltrane
John Coltrane a été l’un des musiciens de jazz les plus novateurs et les plus progressistes de tous les temps. Son album de 1965, A Love Supreme, est un chef-d’œuvre du free jazz, arrangé en une suite en quatre parties. Souvent qualifié d’album conceptuel, l’album est fortement influencé par la vision de la spiritualité de Coltrane ; les quatre parties utilisent le jazz modal, y compris le chant et le rythme, pour construire une prière de gratitude.
24. Maiden Voyage – Herbie Hancock
Herbie Hancock a débuté au début des années 1960 et s’est fait connaître pour ses compétences techniques dans le domaine du jazz acoustique. Il s’est ensuite fait connaître pour sa capacité à fusionner les genres, en s’inspirant de la musique électronique et du funk. En 1964, il publie Maiden Voyage, un album conceptuel sur le thème de l’océan.
25. Inner Urge – Joe Henderson
Le travail de Joe Henderson en tant que saxophoniste l’a amené à travailler avec de nombreux musiciens de jazz parmi les plus célèbres des années 1950 et 1960, dont Dizzy Gillespie et Horace Silver. Mais ce n’est qu’en 1966 qu’il s’est fait remarquer en publiant son propre album, Inner Urge. Cet album mettait parfaitement en valeur les compétences techniques de Henderson, qui avaient fait de lui l’un des accompagnateurs les plus populaires du jazz.
26. Changes One – Charles Mingus
La carrière de Charles Mingus s’est ralentie au milieu des années 1960, lorsqu’il a rencontré des problèmes de santé. En 1974, il revient sur la scène du jazz avec un ensemble de musique nouvelle. Leurs albums, Changes One et Changes Two, paraissent en 1975 ; ils sont salués par tous et marquent le retour de Mingus sur le devant de la scène. Les albums comprennent des odes au regretté Duke Ellington ainsi qu’à l’épouse de Mingus.
27. Tristano – Lennie Tristano
Lennie Tristano était un personnage controversé dans le monde du jazz. Certains historiens de la musique pensent qu’il était un virtuose, tandis que d’autres estiment que son jeu était trop plat et dépourvu de sentiment pour être compté parmi les grands. Ce qui ne fait pas débat, en revanche, c’est l’influence qu’il a eue sur le développement du jazz au milieu du XXe siècle ; son album de 1956 a posé les jalons du jazz pour les décennies suivantes.
28. Dreams & Daggers – Cécile McLorin salvant
Cécile McLorin Salvant est une chanteuse de jazz moderne connue pour sa voix riche et émotive et son approche unique de la composition ; plutôt que des chansons isolées, ses albums racontent une histoire cohérente qui progresse d’une piste à l’autre. Son album de 2017, Dreams & Daggers, alterne performances live et enregistrements en studio accompagnés de cordes. Salvant a remporté un Grammy Award du meilleur chant jazz pour cet album.
29. Conference of The Birds – Dave Holland Quartet
Dave Holland a été un excellent bassiste de Miles Davis jusqu’à la fin des années 1960, mais il a formé son propre groupe au début des années 1970 et a rapidement connu le succès. Le Dave Holland Quartet a fait parler de lui pour son exploration novatrice du free jazz. Leur album Conference of The Birds, sorti en 1973, explore le post-pop, les ballades pleines d’âme et l’improvisation ludique.
30. Piano Starts Here – Art Tatum
Art Tatum est l’un des noms les plus légendaires du piano jazz, et il serait difficile de trouver une liste de grands noms du jazz qui ne contienne pas son nom. De même, il est presque impossible de choisir la meilleure œuvre de Tatum. L’album Piano Starts Here, paru en 1968, mérite toutefois un coup de chapeau : il comprend des morceaux déjà rétro à l’époque, notamment des enregistrements en direct de la fin des années 1940. L’album met parfaitement en valeur l’habileté technique de Tatum.
31. Ellington at Newport – Duke Ellington
Duke Ellington est l’un des noms les plus légendaires du monde du jazz, mais même lui a connu des hauts et des bas dans sa carrière. En 1956, il s’est produit en direct au festival de jazz de Newport. Le concert a été enregistré et a fait l’objet d’un album, ce qui a sauvé sa carrière. Ellington at Newport présente l’improvisation (et les réactions de la foule) du concert en direct, qui s’est soldé par une ovation record.
32. Time Out – Dave Brubeck
Dave Brubeck a étudié le piano classique avant de se tourner vers le jazz, devenant l’un des pianistes de jazz les plus célèbres et les plus prospères de tous les temps. Il était connu pour privilégier les signatures temporelles moins connues dans ses propres œuvres, une préférence qu’il a largement démontrée sur Time Out en 1959. Le succès commercial de l’album, qui lui a valu d’être intronisé au Grammy Hall of Fame, a été des plus surprenants.
33. Ella Fitzgerald Sings The Duke Ellington Song book – Ella Fitzgerald
Deux grands noms du jazz se rencontrent dans Ella Fitzgerald Sings The Duke Ellington Songbook (1957). Ce n’est que l’un des nombreux albums collaboratifs que Fitzgerald a publiés entre les années 1950 et 1960, mais c’est l’un des plus spectaculaires. Accompagnée par Duke Ellington et son orchestre, Fitzgerald insuffle une nouvelle vie à des standards du jazz tels que Take The A Train et Perdido.
34. Idle Moments – Grant Green
La carrière incroyablement polyvalente de Grant Green a vu le guitariste enregistrer dans de nombreux contextes, avec de nombreux ensembles et avec de nombreuses influences. Mais il est difficile de faire mieux que l’album Idle Moments, sorti en 1963, où il est à la tête d’un sextet. Il est accompagné par d’autres grands noms du jazz de l’époque, dont Duke Pearson et Joe Henderson. Idle Moments illustre le type de composition et de jeu délibérés qui ont défini la carrière de Green.
35. Charlie Parker With Strings – Charlie Parker
Charlie Parker était peut-être un musicien de bebop, mais il s’est toujours intéressé à la musique classique. En 1949, il a atteint son objectif d’enregistrer un album de jazz accompagné d’un ensemble orchestral. Le résultat est l’un des enregistrements de jazz les plus novateurs de l’époque, une œuvre qui a propulsé Charlie Parker au rang de star.
36. Clifford Brown & Max Roach – Clifford Brown & Max Roach
Malheureusement, la vie et la carrière de Clifford Brown ont été interrompues lorsqu’il a été tué dans un accident de voiture à l’âge de 25 ans. Son talent de musicien hard bop et de trompettiste s’est révélé avec élégance lors de sa collaboration avec le batteur Max Roach en 1954. Cet album, largement considéré comme l’un des meilleurs de Brown, comprend à la fois des compositions originales et des reprises de standards de jazz.
37. The Sidewinder – Lee Morgan
L’album The Sidewinder de Lee Morgan est resté si célèbre que la chanson qui en est le titre est connue dans le monde entier comme un standard du jazz. L’ensemble de l’album est un classique, avec un ensemble exceptionnel (dont le saxophoniste Joe Henderson). L’album électrisant de Morgan est stratifié et complexe, avec des morceaux de jazz fortement soulignés par le blues et la soul.
38. When The Heart Emerges Glistening – Ambrose Akinmusire
Ambrose Akinmusire est l’un des trompettistes les plus talentueux du jazz. Son album 2011 est un triomphe du jazz classique et contemporain, avec de vieux standards et des compositions originales. L’habileté technique d’Akinmusire à la trompette est envoûtante, tout comme ses commentaires sur les questions sociales de l’ère moderne.
39. Lonely Woman – The Modern Jazz Quartet
Le Modern Jazz Quartet était l’un des meilleurs groupes de jazz fusion des années 1960, présentant un sous-genre connu sous le nom de jazz de chambre. Fortement influencé par la musique classique, il jouait également avec des éléments du free jazz qui devenait de plus en plus populaire au début des années 1960. Leur album Lonely Woman, paru en 1962, est un parfait exemple de ce style musical éclectique.
40. Brilliant Corners – Thelonious Monk
Thelonious Monk était un franc-tireur du jazz, souvent peu apprécié à son époque. Au milieu des années 1950, cependant, Monk commençait à être reconnu pour le génie qu’il était vraiment. Brilliant Corners a été considéré comme sa percée, le consolidant comme l’un des plus grands pianistes et compositeurs de jazz de l’époque.
41. Bitches Brew – Miles Davis
Miles Davis s’est distingué non seulement par son immense talent musical, mais aussi par sa capacité à s’adapter à de nouveaux genres musicaux. À la fin des années 1960, Miles Davis s’est inspiré d’artistes de rock et de funk tels que James Brown et Jimi Hendrix. C’est ainsi qu’est né le sous-genre du jazz fusion, dont Davis a été l’un des pionniers. Bitches Brew s’est également distingué par son utilisation novatrice d’instruments électroniques.
42. Saxophone Colossus – Sonny Rollins
Le saxophoniste Sonny Rollins n’était pas seulement connu pour son talent technique ; il était aussi l’un des improvisateurs les plus habiles des années 1950. Son album Saxophone Colossus, paru en 1956, est devenu son opus magnum, avec un jazz influencé par les Caraïbes et le blues qui a fait la renommée de Sonny Rollins. Bien qu’il n’ait pas composé toutes les chansons de l’album, Rollins a appliqué son talent unique d’improvisateur à chaque morceau.
43. Satchmo at Symphony Hall – Louis Armstrong
Aucune liste de grands noms du jazz n’est complète sans mentionner Louis Armstrong. Le trompettiste et chanteur de jazz a été l’un des plus grands musiciens du jazz du milieu du siècle dernier, bien que sa carrière ait couvert de nombreux sous-genres tout au long de son existence. L’album Satchmo at Symphony Hall, paru en 1947, montre un Armstrong au sommet de sa forme, aux côtés d’un petit ensemble de Dixieland.
44. The Atomic Mr. Basie – Count Basie
Count Basie est sans aucun doute l’un des musiciens de jazz les plus influents de l’époque des big bands. Tant comme pianiste que comme chef d’orchestre, il a marqué les esprits avec une musique qui s’inspirait du swing et qui est devenue l’un des meilleurs standards de l’époque. Son album The Atomic Mr. Basie, sorti en 1958, a été considéré comme extrêmement en avance sur son temps, une déclaration audacieuse de la part d’un artiste qui l’était déjà.
45. Ella & Louis – Ella Fitzgerald & Louis Armstrong
Il n’y a peut-être jamais eu de collaboration plus puissante - du moins dans le domaine du jazz - que celle entre Louis Armstrong et Ella Fitzgerald. En 1956, ils ont fait équipe pour un album vocal qui mettait leurs célèbres voix en parfait contraste. Malgré leurs styles différents, leur collaboration a été si populaire qu’ils se sont retrouvés pour plusieurs autres albums dans les années qui ont suivi.
46. Sinatra at The Sands – Frank Sinatra
Sinatra a été l’un des chanteurs les plus célèbres du milieu du XXe siècle, mais les puristes l’ont peut-être qualifié d’artiste pop plutôt que d’artiste de jazz. En 1966, alors que sa carrière commençait à s’essouffler, Sinatra a enregistré son album live Sinatra at The Sands. Il est soutenu par l’orchestre Count Basie et chante quelques-unes des meilleures chansons de big band de sa carrière.
47. Night Train – Oscar Peterson
Oscar Peterson était l’un des pianistes de jazz les plus talentueux et les plus polyvalents de tous les temps. Au cours de ses sept décennies de carrière, il a remporté sept Grammy Awards. Son album Night Train, sorti en 1963, est l’un de ses plus célèbres. Doté de rythmes swing lourds, l’album était destiné à plaire à tout le monde, un défi qu’il a relevé sans le moindre effort.
48. Midnight Blue – Kenny Burrell
Kenny Burrell était l’un des sidemen les plus populaires de la scène jazz des années 1950 ; ses talents de guitariste accompagnant Dizzy Gillespie le rendaient très demandé. Mais ce n’est qu’au début des années 1960 qu’il a eu l’occasion d’enregistrer un album en tant que leader. Son album Midnight Blue, sorti en 1963, alterne ballades bluesy et morceaux énergiques aux accents latins, prouvant que son talent musical est aussi polyvalent que technique.
49. Red Clay – Freddie Hubbard
Freddie Hubbard était l’un des trompettistes et interprètes les plus talentueux des années 1960, connu pour son style de jeu exubérant. Mais ce n’est qu’en 1970 que Hubbard s’est fait connaître en tant que leader. Sur son album Red Clay, il s’associe à d’autres grands noms du jazz tels que Herbie Hancock et Joe Henderson.
50. Anything Goes – Brad Mehldau Trio
Brad Mehldau est l’un des pianistes de jazz les plus talentueux et les plus novateurs de l’ère moderne. Il a été particulièrement prolifique à l’époque où il formait le Brad Mehldau Trio, qui comprenait le batteur Jorge Rossy et le bassiste Larry Grenadier. Le trio a publié Anything Goes en 2004. L’album est un chef-d’œuvre de fusion jazz-pop, déconstruisant les standards du jazz et même les chansons de rock modernes.
51. Soul Station – Hank Mobley
Cherchez un album contenant le plus grand nombre de standards de jazz et vous trouverez peut-être Soul Station. Bien que Hank Mobley n’ait jamais été considéré comme l’un des musiciens de jazz les plus importants, il a fourni l’une des musiques les plus cohérentes et de la plus haute qualité à l’apogée du hard bop. Sorti en 1960, Soul Station est largement considéré comme le meilleur album de Mobley.
52. Out To Lunch! – Eric Dolphy
Eric Dolphy était un acteur important de la scène free jazz des années 1960, et sa vision n’a jamais été aussi bien exposée que dans l’album Out To Lunch ! de 1964. Cet album, considéré comme la plus grande œuvre de Dolphy, a été enregistré quelques mois seulement avant que le musicien ne meure d’un diabète non diagnostiqué, à l’âge de 36 ans. Il a été remarqué pour ses éléments sonores uniques et ses techniques progressives, qui étaient très en avance sur leur temps.
53. Smokin’ at The Half Note – Wes Montgomery
La plupart des meilleurs albums de jazz de tous les temps ont été enregistrés en direct, ce qui les rend encore plus impressionnants. C’est le cas de l’album Smokin’ at The Half Note (1965) de Wes Montgomery, enregistré lors d’un concert à New York. L’album met en évidence les compétences techniques et les éléments musicaux qui sont devenus la signature de Montgomery au cours de sa carrière.
54. Universal Consciousness – Alice Coltrane
Alice Coltrane était l’une des meilleures musiciennes des mouvements de free jazz et de jazz d’avant-garde qui se sont développés dans les années 1960 et 1970. En 1971, elle publie Universal Consciousness, une expérience de jazz modal et d’improvisation. Coltrane jouait elle-même des cordes, de la harpe et de l’orgue ; sa combinaison de composition et d’improvisation était une œuvre d’art qui a été considérée comme l’un des albums les plus influents de tous les temps.
55. Chet Baker Sings: It Could Happen to You – Chet Baker
Chet Baker était avant tout un trompettiste de jazz, mais dans les années 1950, alors que sa carrière était déjà bien établie, il s’est mis à chanter également. Il a fait parler de lui pour sa voix inhabituelle, plus douce que celle de la plupart de ses contemporains. Il a néanmoins connu un grand succès ; son album Chet Baker Sings : It Could Happen To You, sorti en 1958, est une habile collection de performances vocales et de trompettes qui sont entrées dans l’histoire comme des standards du jazz.
56. The Birth of The Cool – Miles Davis
Il est inévitable que Miles Davis figure sur toute liste de grands noms du jazz. Ses compétences techniques, combinées à sa capacité à voir l’avenir de la musique, ont fait de lui l’un des plus grands pionniers du jazz de son époque. The Birth of The Cool est sorti en 1949 et a introduit le sous-genre du cool jazz. Davis était clairement en avance sur son temps avec cet ensemble de neuf musiciens, qui comprenait un cor et un tuba.
57. Point Of Departure – Andrew Hill
Il est difficile de choisir le meilleur album d’Andrew Hill. Ce pianiste prolifique a enregistré un grand total de 13 albums entre 1963 et 1970. Point Of Departure est l’un des meilleurs, avec un ensemble de personnalités du jazz, dont Joe Henderson et Eric Dolphy. La musique de Hill est complexe et très énergique, pleine de mesures uniques et d’airs discordants d’avant-garde. Pourtant, malgré sa complexité, elle n’est pas chaotique. Chaque note est délibérée et l’ensemble la joue à la perfection.